Dix-sept ans après la crise du Sras, l’absence de Taïwan à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) redevient polémique, jusqu’à impliquer personnellement le directeur général de l’organisation onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Dernier épisode en date d’une querelle qui s’envenime, Taipei a rejeté le 9 avril les accusations du directeur général de l’OMS selon lesquelles les attaques racistes dont ce dernier a fait récemment l’objet sur Internet proviendraient de l’île. “Nous sommes un pays adulte, à la démocratie avancée, et n’avons en aucune manière incité notre population à attaquer personnellement le directeur général de l’OMS, et avons encore moins émis des commentaires racistes”, a déclaré le ministre taïwanais des Affaires étrangères, Jaushieh Joseph Wu, cité par le quotidien taïwanais Chungkuo Shihpao. Wu a de plus demandé des excuses au directeur de l’OMS pour ces accusations qu’il a qualifiées d’infondées.

Une “ignorance délibérée” de la part de l’OMS

Cette querelle exprime sans doute une rancœur alimentée par l’attitude abrupte de l’organisation mondiale. Une journaliste de la télévision publique hongkon