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Déconfinement : le télétravail à 100 % appelé à durer au moins jusqu'à la fin de l'année

Le télétravail à 100 % à chaque fois que c'est possible va s'appliquer jusqu'à la fin de l'année pour limiter la circulation du virus, a indiqué Elisabeth Borne aux partenaires sociaux. La ministre du Travail va ouvrir des discussions « pour savoir s'il faut aménager les rythmes de télétravail à partir de la rentrée », précise son entourage.

Le Premier ministre, Jean Castex, avec la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et le secrétaire d'Etat à la Santé au travail, Laurent Pietraszewski.
Le Premier ministre, Jean Castex, avec la ministre du Travail, Elisabeth Borne, et le secrétaire d'Etat à la Santé au travail, Laurent Pietraszewski. (GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP)

Par Leïla de Comarmond

Publié le 23 nov. 2020 à 06:15Mis à jour le 23 nov. 2020 à 09:57

Stop… and go ! Ainsi pourrait-on résumer le déconfinement intervenu au printemps. Cela n'a pas aidé face à la deuxième vague d'épidémie de Covid et il n'est pas question de réitérer l'expérience. Un retour aux conditions de vie et donc de travail habituelles n'est donc pas d'actualité. Le gouvernement a commencé à y préparer les esprits en amont de l'intervention télévisée d'Emmanuel Macron de mardi . « Il y aura des dispositions de freinage qui perdureront », a averti la semaine dernière le Premier ministre , qui doit recevoir les partenaires sociaux ce lundi. Le déconfinement ira piano.

Alors que la réouverture des commerces semble acquise, le télétravail, si possible à 100 %, va bel et bien perdurer jusqu'à la fin de l'année. Elisabeth Borne l'a dit lors de la dernière réunion hebdomadaire avec les leaders patronaux et syndicaux il y a une semaine : « Les règles actuelles s'appliqueront jusqu'aux vacances de Noël ». Ceux qui espéraient pouvoir revenir au bureau vont devoir patienter.

Juin avait été marqué par un retour massif en présentiel des salariés : ceux mis en chômage partiel, bien sûr, mais aussi ceux contraints de travailler de chez eux lors du premier confinement. Le chômage partiel étant globalement réservé aux activités empêchées de fonctionner actuellement, le maintien au domicile de ceux dont le poste le permet cinq jours sur cinq a été un des marqueurs forts du deuxième confinement. C'est même, avec la possibilité pour les employeurs de tester leurs salariés , la principale modification qui a été introduite dans le protocole sanitaire concernant les entreprises le 16 octobre. Ca ne va pas bouger.

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Pas de mesure plus autoritaire

Le raisonnement de l'exécutif est le suivant : l'objectif reste de réduire les interactions entre les personnes pour empêcher la diffusion de l'épidémie. Pour des raisons économiques, mis sous pression par le patronat, il va lâcher du lest sur l'ouverture des commerces. Mais s'il veut continuer à limiter les interactions, il doit continuer à maintenir la pression sur les transports collectifs et les lieux de travail.

S'il n'y a pas de changements à attendre dans l'immédiat sur le contenu du protocole sanitaire concernant le télétravail, il n'est pas non plus question d'une mesure plus autoritaire. A l'entrée en vigueur de l'obligation de télétravail, certaines entreprises, en particulier parmi les grandes, ont cherché à contourner la règle, conduisant le gouvernement à hausser le ton. Et un sondage publié par le ministère du Travail a montré qu'il y avait encore une marge de progression. Mais lors de sa dernière rencontre avec les partenaires sociaux, Elisabeth Borne a pointé l'amélioration de la situation, évoquant la baisse constatée de la fréquentation des transports en commun.

Impact psychologique

Reste à savoir jusqu'à quand la priorité absolue va rester au télétravail. « On ouvrira des discussions avec les organisations syndicales et patronales pour savoir s'il faut aménager les rythmes de télétravail à partir de la rentrée », précise l'entourage d'Elisabeth Borne. Un nouvel élément est désormais sur la table pour le premier trimestre de 2021 : les inquiétudes montent sur l'impact psychologique du confinement professionnel.

Jeudi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a pointé la « face cachée » de l'épidémie. « Ras-le-bol, stress, anxiété, déprime, l'impact psychologique est réel. Tout le monde n'en souffre pas, mais chacun peut être concerné », a-t-il insisté. Le télétravail à 100 % n'est pas une sinécure, souligne un syndicaliste : « Beaucoup de gens sont usés, à bout ».

Leïla de Comarmond 

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