Réponses Rapides : infection par le virus Monkeypox – Prise en charge en médecine de 1er recours

Outil d'amélioration des pratiques professionnelles - Mis en ligne le 05 sept. 2022

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L'essentiel

Cette fiche a pour objectif d’accompagner les professionnels de santé de premier recours dans la prise en charge des patients présentant des symptômes évocateurs d’une infection par le virus Monkeypox (MPXV) (ou variole du singe ou variole simienne) ou des patients ayant été en contact avec une personne infectée par ce virus. Ces Réponses Rapides répondent à la déclaration d'urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) concernant l’épidémie de MPXV, émise par le directeur général de l'OMS le samedi 23 juillet 2022. Depuis le mois de mai 2022, plusieurs foyers de contamination interhumaine ont été détectés dans le monde et en Europe, y compris en France.

  • Réponse Rapide 1 : L’infection par le virus Monkeypox (MPXV) est transmissible, essentiellement par contact direct cutanéomuqueux (lors de contacts sexuels le plus fréquemment), plus occasionnellement par gouttelettes respiratoires et/ou par l’intermédiaire d’un objet (linge, vaisselle...).
  • Réponse Rapide 2 : Sans être exclusif de cette population, la majorité des cas rapportés en Europe concerne des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et des partenaires multiples[1] (En France, 95 % des cas sont survenus chez des HSH).
  • Réponse Rapide 3 : Le médecin interroge le patient sur son statut VIH. S’il s‘agit d’une personne vivant avec le VIH (PVVIH), il l’interroge sur son traitement et son taux de CD4. Dans ce cas, il l’oriente vers un spécialiste du VIH.
  • Réponse Rapide 4 : Le mode de transmission par contacts sexuels nécessite un bilan IST systématique d’emblée : examens sanguins (Sérologie VIH, VHB, VHC, Syphilis) et PCR Gonocoque et Chlamydia sur premier jet urinaire.
  • Réponse Rapide 5 : La prévention combinée repose sur cinq volets : réduction des risques, vaccination préventive en préexposition, vaccination réactive en post exposition des personnes contacts à risque, isolement en cas d’infection et information des partenaires.
  • Réponse Rapide 6 : La période d’incubation est comprise entre 5 et 21 jours. Le diagnostic est clinique (symptomatologie polymorphe, possibilité de se faire aider par téléexpertise) ; le prélèvement des lésions pour diagnostic biologique (recherche de l’ADN viral), est indiqué en cas de doute clinique (symptômes non francs ou contexte d’exposition non identifié ou recherche d’un diagnostic différentiel).
  • Réponse Rapide 7 : La prise en charge est en règle générale ambulatoire : l’évolution est le plus souvent favorable en 2 à 4 semaines. Certaines formes peuvent être hyperalgiques et il existe quelques complications viscérales. En France depuis le début de l’épidémie, 3% des malades ont nécessité une hospitalisation dont les principaux motifs sont listés ci-après. Il n’y a eu aucun décès déclaré.
  • Réponse Rapide 8 : Etant donné les caractéristiques de la contagion, le patient doit s’isoler dès l’apparition des symptômes (J1), jusqu’à cicatrisation des lésions et au minimum 21 jours.
  • Réponse Rapide 9 : Le contact étroit avec les patients peut exposer les professionnels de santé qui doivent donc se protéger en conséquence (masque FFP2, blouse, gants, lunettes).
  • Réponse Rapide 10 : Il n’existe pas de traitement spécifique pour les formes simples mais des traitements symptomatiques, en particulier pour les douleurs parfois intenses. L’instauration d’un traitement par anti-inflammatoires ou corticoïdes est à proscrire.
  • Réponse Rapide 11 : Il est nécessaire d’évaluer le retentissement social et psychologique de l’infection (en particulier en cas de douleurs importantes) et de ses conséquences (isolement, angoisse, stigmatisation) et d’orienter le patient vers un accompagnement adapté.
  • Réponse Rapide 12 : Une attention particulière doit être portée aux populations à risque de formes graves : individus immunodéprimés, femmes enceintes et jeunes enfants. Dans ces cas, une orientation vers un avis spécialisé est indiquée.
  • Réponse Rapide 13 : A ce jour, il n’existe pas d’indication à un dépistage chez les personnes asymptomatiques, y compris chez les personnes contacts à risque d’être contaminées.
  • Réponse Rapide 14 : Il existe une vaccination contre cette maladie en préexposition chez les personnes à très haut risque d’exposition et en post exposition pour les personnes contacts à risque. Le schéma vaccinal et les modalités sont rappelés sur la fiche vaccination.
  • Réponse Rapide 15 : L’infection à MPXV est une maladie à déclaration obligatoire.

    [1] Partenaires multiples = ayant plus de deux partenaires

 

Fiche : Infection par le virus Monkeypox - Prise en charge des cas en médecine de 1er recours

 

Fiche : Infection par le virus Monkeypox - Personnes contact à risque d'être contaminées

 

 

Fiche : Infection par le virus Monkeypox - Vaccincation

 

Ces réponses rapides élaborées sur la base des connaissances disponibles à la date de leur publication sont susceptibles d’évoluer en fonction de nouvelles données.

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