Une étude conjointe entre MeilleursAgents et SeLoger montre qu'en 2021, 12,9% des biens immobiliers mis en vente étaient des passoires énergétiques. Ils le sont aussi à des prix plus faibles, qui tiennent compte des travaux à venir.

Depuis plusieurs mois, le marché de l'immobilier s'interoge sur les conséquences de l'entrée en vigueur du nouveau DPE. En effet, selon les termes de la récente loi Climat et Résilience, pour inciter les propriétaires à effectuer des travaux dans les logements mal notés, un audit est désormais obligatoire pour les biens catégorisés F et G (puis E en 2025 et D en 2034). Cet audit listera les aménagements à entreprendre, lors d'une vente ou d'une mise en location. Sans mise en conformité, les biens mis en location, la hausse des loyers sera interdite dès 2022 pour les logements classés F et G. Pis, ces biens ne pourront plus être proposés à la location si des travaux ne sont pas réalisés à partir de 2025 (G), 2028 (F) et 2034 (E).

Et visiblement, les Français anticipent cette échéance qui concerne entre 5 et 7 millions de logements selon les chiffres du ministère de la Transition écologique. Une étude conjointe entre MeilleursAgents et SeLoger, citée par BFMTV, montre qu'en 2021, 12,9% des biens immobiliers mis en vente étaient des passoires énergétiques. Ils le sont aussi à des prix plus faibles, qui tiennent compte des travaux à venir.

Des prix plus bas

Ainsi, « un bien dont le DPE est F ou G voit son prix de vente baisser de 6,7% par rapport à un C, D ou E. Un appartement classé F ou G au DPE se vend quant à lui, en moyenne, 13% moins cher que s'il est étiqueté A ou B. Quant à la décote que subit une maison énergivore, elle atteint jusqu'à -17% », précise l'étude.

Néanmoins, en France, la hausse des prix de l'immobilier pour les passoires thermiques est de 2% alors qu'elle atteint 5,7% pour les autres biens. Et à Paris, l'ancien était souvent bien situé, les prix restent très hauts.