LES PLUS LUS
Publicité
Publicité

"Effarant", "consternant"... les réactions aux révélations d'Agnès Buzyn

Agnès Buzyn dimanche à son bureau de vote.
Agnès Buzyn dimanche à son bureau de vote. © Rafael Yaghobzadeh/AP/SIPA
Emilie Cabot , Mis à jour le

La bombe politique lâchée mardi par Agnès Buzyn, qui estime que les élections municipales étaient "une mascarade" au regard de l'épidémie de coronavirus et dit avoir alerté dès janvier le gouvernement et le président de la République, laisse la classe politique stupéfaite. 

Deux jours après le premier tour et une campagne municipale dont la dernière semaine a été pour elle un "cauchemar" en raison de l'épidémie de coronavirus, Agnès Buzyn règle ses comptes. La candidate LREM à la mairie de Paris, arrivée en troisième position, et ex-ministre de la Santé estime que les élections municipales, dont le premier tour a été maintenu, étaient "une mascarade" au regard de l'épidémie. Selon l'AFP, elle dit également avoir plaidé auprès du président de la République pour un report du premier tour, en vain. 

Publicité

Lire aussi : Coronavirus et municipales : "On aurait dû tout arrêter", Buzyn lâche Macron et Philippe

La suite après cette publicité

Dans «Le Monde », elle va plus loin et lâche une bombe politique, alors que la France vit mardi ses premières heures de confinement. Agnès Buzyn assure avoir alerté le gouvernement dès janvier sur le danger du coronavirus : "Le 11 janvier, j’ai envoyé un message au président sur la situation. Le 30 janvier, j’ai averti Edouard Philippe que les élections ne pourraient sans doute pas se tenir. Je rongeais mon frein".

La suite après cette publicité

A l'issue du conseil des ministres, mardi, Sibeth Ndaye a été interrogée sur les déclarations de l'ex-ministre. La porte-parole du gouvernement a balayé la polémique naissante et s'est contenté de "saluer l'engagement que (Agnès Buzyn) a eu en tant que ministre du gouvernement puisqu'elle a eu l'occasion elle-même, aux responsabilités, de mettre en place les premiers éléments d'organisation autour de la gestion de cette crise, avant de renoncer à ses fonctions ministérielles pour se présenter à la mairie de Paris".

Sur les réseaux sociaux, le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a réagi : "Les aveux d'Agnès Buzyn sont consternants. (...) A-t-elle su et prévenu trois mois avant ? Et dans ce cas, pourquoi rien n'a-t-il été fait ?" Il a appelé la mission d'information décidée mardi matin en conférence des présidents à l'Assemblée nationale de "se saisir de ces aveux". Le député Insoumis Eric Coquerel se dit "abasourdi". "Donc Agnès Buzyn savait que maintenir les élections était dangereux ! Qui d’autre savait au gouvernement ? Je pense aux milliers de personnes que ce maintien a mis en danger dans la campagne", écrit-il sur Twitter. 

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"Nous sommes peut-être à l’aube d’un scandale sanitaire majeur"

"Cette bombe devrait faire sauter ce gouvernement d’incapables qui a mis en danger les Français !", considère pour sa part l'ex-ministre Nadine Morano. La patronne du Rassemblement national Marine Le Pen a elle aussi réagi sur Twitter : "Les propos d’Agnès Buzyn sont effarants. Y a-t-il eu dissimulation de la véritable gravité de la situation aux Français ? Les mesures qui s’imposaient ont-elles été retardées en connaissance de cause ? Nous sommes peut-être à l’aube d’un scandale sanitaire majeur. MLP".

De son côté, le vice-président du Rassemblement national Jordan Bardella a abondé sur Twitter: "Agnès Buzyn admet donc que le gouvernement savait que l'épidémie allait être gravissime, et qu'il a tenté de faire comme si de rien n'était ?! Il faudra qu'ils rendent des comptes !"

Contenus sponsorisés

Publicité