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Gabriel Attal estime qu'"il y a urgence à sauver notre système de retraites"

Invité sur RMC et BFMTV, le ministre délégué aux Comptes publics a défendu le projet du gouvernement ce jeudi en assurant qu'"il y a 500 milliards d'euros de dette sur les 25 ans à venir si on ne fait pas la réforme".

"Je ne vois pas la situation comme un bras de fer ou un face à face" avec les syndicats. Invité ce jeudi sur RMC et BFMTV, Gabriel Attal a réagi aux premiers appels à la grève lancés ce jeudi par la CGT Pétrole pour protester contre la réforme des retraites. "A chaque fois qu'il y a une réforme des retraites, (...) il y a des mouvements syndicaux. C'est un droit constitutionnel", a rappelé le ministre délégué chargé des Comptes publics.

Pour autant, "il y a urgence à sauver notre système de retraites. Il y a 500 milliards d'euros de dette sur les 25 ans à venir si on ne fait pas la réforme", a-t-il souligné, ajoutant qu'il y a aussi urgence à "revaloriser les petites pensions", à "prendre en compte les congés parentaux" dans le calcul de la retraite ou encore à "tenir compte de la situation des Français qui ont été ou sont aidants et qui auront des trimestres pris en compte dans la réforme".

"Ces mesures arrivent à convaincre une majorité de Français", a assuré Gabriel Attal, qui a dit ne pas vouloir "qu'on résume" la réforme des retraites au seul report de l'âge légal, bien que celui-ci soit "essentiel".

"Il y a beaucoup de choses qui ont avancé"

Interrogé sur le timing de la présentation de cette réforme, en pleine crise énergétique, Gabriel Attal a rétorqué que "cela fait un certain temps qu'on parle de cette réforme. Elle a été débattue et discutée pendant la campagne présidentielle. Je pense qu'il y aura toujours des gens pour considérer que ce n'est jamais le bon moment de la faire".

Par ailleurs, "cela fait des mois qu'on travaille, qu'on discute avec les organisations syndicales", a martelé le ministre, estimant qu'"il y a beaucoup de choses qui ont avancé sur un certain nombre de sujets comme la prise en compte de la pénibilité, les carrières longues, et d'autres progrès". D'autres sujets comme "l'emploi des seniors ou la prise en compte de certaines situations" restent ouverts à la discussion, a poursuivi le locataire de Bercy.

En revanche, "il y a aussi des désaccords de fond" avec les organisations syndicales, a convenu Gabriel Attal. Et de conclure: "Vous avez des syndicats qui disent qu'il faut équilibrer le système de retraites en augmentant les cotisations. (...) On est en désaccord sur cette ligne-là. On assume de dire que le système, il faut l'équilibrer en travaillant globalement un peu plus en tenant compte des situations de pénibilité et des carrières longues".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco