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Agir sur les causes des pandémies

0 %
des maladies animales émergentes peuvent contaminer les humains.
0 %
des 1 400 agents pathogènes humains
(virus, bactéries, parasites, etc.) sont d’origine animale.

Déforestation

La destruction des écosystèmes rapproche les humains et les animaux domestiques des animaux sauvages qui peuvent être porteurs de virus inconnus.

65%

de la déforestation de l'Amazonie a pour but l’installation de pâturages et feedlots, et plus de 60% des 2,8 millions de tonnes de tourteaux de soja importées par la France pour nourrir les animaux d'élevages viennent d'Amérique du Sud.

Promiscuité

L’impossibilité de distanciation sociale en milieu clos favorise, chez les animaux comme chez les humains, la propagation des virus et des bactéries.

99%

des lapins, 95% des cochons et 83% des poulets sont élevés en bâtiments clos en France.

Faible diversité génétique

La proximité génétique des différents hôtes fait que les virus peuvent coloniser plus facilement de nouveaux organismes sans avoir à muter.

28 000 000

de poulets peuvent descendre d'un seul et même coq. De la même façon, un taureau peut avoir jusqu’à 1 million de descendants. Génétiquement, les animaux sont de plus en plus proches.

Antibiorésistance

La surconsommation d’antibiotiques en élevage intensif favorise le développement de souches bactériennes résistantes à ces traitements.

38%

des antibiotiques consommés en France en 2018 l’ont été par les animaux d’élevage.

Vendredi, une lettre ouverte cosignée par plusieurs scientifiques à l’attention du Président de la République Emmanuel Macron paraîtra dans :

Lettre ouverte à Emmanuel Macron

Cosignée par :

Serge Morand, Écologue de la santé (CNRS)

Gilles Escarguel, Maître de conférences en paléontologie et macro-écologie (Lyon I)

Franck Courchamp, Directeur de recherche (CNRS)

Frédéric Keck, Directeur de recherche (CNRS)

Hervé Dréau, Médecin de santé publique

Nicolas Treich, Économiste

Simon Jolivet, Juriste

Cédric Sueur, Maître de conférences en éthologie et éthique animale

Florence Burgat, Philosophe, Directeur de recherche

Michel Bourban, Chercheur en éthique et philosophie politique

Marie Pelé, Chargée de recherche en éthologie

Émilie Dardenne, Maîtresse de conférences, études animales

Matthieu Romagny, Enseignant-chercheur

Margot Pâris, Assistante de recherche en biologie de l’évolution

Laurent Mucchielli, Directeur de recherche (CNRS)

Signez la pétition

Évitons l’émergence d’une nouvelle épidémie, sortons de l’élevage intensif !

Déjà  signatures !

    Merci d'avoir signé la pétition !

    Monsieur le Président de la République,


    En 2020, notre pays a dû faire face à une menace sans précédent : la pandémie de Covid-19. Notre société s’en est trouvée profondément bouleversée, mobilisant toute notre énergie sur la gestion des conséquences sanitaires, économiques et sociales de cette crise.

    Alors que 60 % des 1 400 agents pathogènes humains sont d’origine animale, les scientifiques attirent notre attention sur le déclin de la biodiversité et sur l’apparition de nouveaux agents pathogènes extrêmement dangereux favorisée par la concentration d’animaux dans les élevages. Ils nous invitent à agir immédiatement pour éviter de nouvelles crises.

    Nous, citoyennes, citoyens, entendons l’appel des scientifiques et appelons à engager une transition agricole et alimentaire pour prévenir l’émergence de nouvelles épidémies.

    Une telle transformation de notre modèle agricole et alimentaire amorcerait la lutte contre des problèmes majeurs comme l’antibiorésistance et la préservation de l’environnement (par exemple en réduisant la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre, la prolifération d’algues vertes, la multiplication de pluies acides).

    Comme 88 % des Français opposés à l’élevage intensif, nous exigeons une interdiction des élevages qui enferment et entassent les animaux sans accès à l’extérieur et que des actions soient engagées dans la lutte contre la déforestation. Cette politique doit s’accompagner d’une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée, d’une suspension des importations de produits issus d’élevages intensifs et des produits participant à la déforestation.

    Ces menaces majeures nécessitent une réaction immédiate. Monsieur le Président de la République, nous comptons sur vous pour agir !

    Merci !

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    Monsieur le Président,

    Alors que la France était confinée pour se protéger de l’épidémie de Covid-19, vous vous adressiez aux Françaises et aux Français le 13 avril 2020 en rappelant notre « vulnérabilité » en ces termes : « Sachons, dans ce moment, sortir des sentiers battus, des idéologies, nous réinventer – et moi le premier. Il y a dans cette crise une chance : nous ressouder et prouver notre humanité, bâtir un autre projet dans la concorde. Un projet français, une raison de vivre ensemble profonde. » Un leitmotiv repris par votre mouvement, La République en marche, lors du Campus des territoires l’été dernier.

    Votre réponse depuis lors est loin de s’inscrire dans cet état d’esprit. Elle est restée focalisée sur le traitement des conséquences de la crise que nous traversons (approvisionnement en masques, relance économique…) avec une recherche scientifique d’urgence, sans réel soutien à une recherche à même de contribuer aux défis écologiques, climatiques, sanitaires et sociaux. Une politique qui vise à gérer le court terme, illustrée par votre allocution 28 octobre 2020 : « Notre stratégie a été définie dès cet été, c’était de vivre avec le virus. ».

    Dans le même temps, la réflexion autour des causes a été écartée. Elle est pourtant essentielle. Les zoonoses sont une des principales sources de maladies émergentes : 75 % des nouveaux agents pathogènes proviennent des animaux ou des produits animaux. Les conditions d’élevage et la déforestation, elle-même fortement liée à la production de viande, en sont aujourd’hui deux causes parfaitement identifiées. 

    Prévenir une prochaine épidémie implique inévitablement de repenser l’action publique en élaborant un plan de sortie de l’élevage intensif. Une telle initiative viserait à suspendre immédiatement la construction ou l’extension des élevages intensifs et industriels qui confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes. Ce plan de sortie de l’élevage intensif impliquerait la réduction de la consommation des produits carnés : le développement d’une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée à travers l’augmentation progressive de la part de protéines végétales dans les repas est indispensable. Réduire la production amènerait l’autonomie protéique – notamment la fin des importations de soja – que la France ne peut atteindre aujourd’hui au vu du nombre très élevé d’animaux qu’elle élève et abat. Ces demandes sont soutenues par la Convention citoyenne pour le climat.

    Ce plan de sortie devra associer l’ensemble des acteurs concernés en veillant notamment à accompagner les personnes qui dépendent de l’élevage intensif vers des productions alternatives, vers une reconversion dans le domaine de leur choix et en redirigeant les aides pour enfin soutenir des systèmes moins intensifs.

    Enfin, la réduction du risque de pandémie ne s’arrête pas à nos frontières. La France doit être à la pointe de la défense des animaux et de la protection de l’environnement dans les instances internationales. Vous en avez le pouvoir, et la responsabilité.Le temps est venu de « bâtir un autre projet dans la concorde », pour les humains et les animaux. N’attendons pas la prochaine crise pour agir !