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« En finir avec l’élevage intensif, cet ennemi de l’intérêt général »

L’association de défense des animaux L214 lance, dans une tribune au « Monde », un appel contre l’élevage intensif, soutenu par près de 200 signataires, dont Isabelle Adjani, Stéphane Bern, Florence Burgat, Frédéric Lenoir, Michel Onfray, Amélie Nothomb, Pablo Servigne et Véronique Sanson.

Publié le 05 septembre 2019 à 01h38, modifié le 05 septembre 2019 à 09h45 Temps de Lecture 2 min.

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Dans l’un des abattoirs industriels de Sainte-Cécile, dans la Manche, en 2018.

[Dans son ouvrage-manifeste Quand la faim ne justifie plus les moyens, paru aux éditions Les Liens qui libèrent, l’organisation L214 Ethique & Animaux décrit comment l’être humain a façonné les animaux pour son usage (sélection génétique accélérant leur croissance, entassement du bétail dans des bâtiments surpeuplés, souffrances induites par les cadences d’abattage…) et appelle à dépasser les « oppositions stériles » entre végans et partisans d’une consommation modérée de viande. L214 considère qu’un consensus se dessine pour demander à sortir d’un « modèle agricole moribond et mortifère ».]

Tribune. Nous, citoyennes, citoyens, organisations, conscients des enjeux éthiques, environnementaux, sanitaires et sociaux, ne voulons plus des élevages intensifs et industriels qui confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, dans des bassins en béton, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes.

Nous ne voulons plus d’élevages intensifs non respectueux de l’environnement, fortement émetteurs de gaz à effet de serre, producteurs d’algues vertes et de pluies acides.

Nous ne voulons plus d’élevages intensifs destructeurs de la biodiversité, acteurs de la déforestation.

Nous ne voulons plus de ce système, soutenu par l’argent public, ennemi de l’intérêt général. Un système qui impose des conditions de travail éprouvantes, aliénantes et risquées, où les agriculteurs se suicident davantage que dans toute autre catégorie socioprofessionnelle.

Nous ne voulons plus des élevages intensifs qui favorisent l’antibiorésistance et l’émergence de nouveaux agents pathogènes extrêmement dangereux.

Nous ne voulons plus d’un système spéculatif créant des déséquilibres sociaux et économiques dans de nombreuses régions du monde.

Nous ne voulons plus d’un modèle alimentaire fortement carné et lacté qui sous-tend ces modes de production et qui met en danger notre santé.

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Élus, responsables politiques, nous n’en pouvons plus, au mieux de votre immobilisme, au pire – et plus souvent – de votre soutien actif au lobby de l’élevage intensif.

L’urgence éthique, climatique, environnementale, sanitaire et sociale impose d’engager notre pays dans une transition agricole et alimentaire : nous devons nous diriger rapidement vers une consommation essentiellement végétale, durable, saine, respectueuse de l’environnement, des animaux et des humains.

Aujourd’hui, nous voulons des actes, des mesures fortes et concrètes pour sortir de l’impasse. Nous exigeons : un moratoire immédiat sur l’élevage intensif et l’interdiction de nouvelles constructions destinées à élever des animaux sans accès au plein air ; un plan concret de sortie de l’élevage intensif, avec accompagnement des personnes qui en dépendent aujourd’hui vers des productions alternatives ; une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée.

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